Implantée à Shanghai (Minhang) avec plusieurs Joint ventures, son centre R&D et son quartier général asiatique, Rhodia ferme ses unités de production de silicone à usage BTP ( travaux publics) de Malaisie et d’Australie, tout en concentrant la production (quelques milliers de tonnes) sur Shanghai.Les unités de conditionnement en Malaisie et Australie seront conservées.
Comment dépasser le risque notoire d’investissements dans le grand ouest (enclavement, corruption, fuite des cerveaux) ? Le Xinjiang s’apprête à offrir à l’étranger un "tapis rouge" de 15 politiques préférentielles d’une générosité inégalée, dans ses secteurs clefs – énergie et mines, production et transformation agricole, traitement des eaux, environnement, tourisme, infrastructures.
Par exemple, tout projet agricole sera exempt de la taxe sectorielle pendant cinq ans; tout projet (tous secteurs) de + de 10 ans sera exempt de l’impôt local sur le revenu; tout projet d’infrastructure et d’intérêt public aura la gratuité du terrain; tout contrat sur plus de 20ans disposera de cinq années de gratuité du sol.
NB1 : Ce plan régional contredit un autre projet du Conseil d’État visant l’abolition de tous les paradis fiscaux locaux », pour créer un climat unique, aux conditions identiques plus conformes à l’esprit de l’OMC.
NB2 : Jiang Zemin s’apprête à demander aux provinces riches, lors du Plenum du Comité Central en octobre, d’investir plus à l’Ouest; Pékin maintiendra ses subventions et crédits à l’Ouest, déjà en place depuis fin 1999.
En 1993, Procter&Gamble (P &G) avait acquis pour 50 ans la marque de lessive Panda, de l’Usine n°2 de Produits Hygiéniques (Pékin). Avec 43 ans d’avance, P&G rend la licence. Panda lui a été utile pour pénétrer le marché sous un nom populaire (10% du marché au début des années 1990), puis a promu « ses » marques et produits plus haut de gamme, Ariel et Tide.
NB : en faisant reposer sa progression future en Chine sur ses marques mondiales, P&G suit une stratégie opposée à celle de son concurrent Unilever, qui privilégie la création d’une image chinoise.
Suite au rachat de Kia par Hyundai en 1999, le géant automobile coréen avait repris formellement en janvier la Joint venture chinoise de Kia à Yangcheng, avec Jiangsu Yueda (cf VdlC n°V/4).
Aujourd’hui, Hyundai consolide sa position dans la Joint venture en portant son capital de 300 à 650M$, atteignant la parité (50/50). Outre la gestion de la production, Hyundai contrôlera le réseau de vente des 150.000 véhicules (Pride) qui seront produits annuellement.
Sommaire N° 29