Pol : Japon et Chine s’expliquent

• «Une décision rationnelle», dit (02/9) Pékin après l’annonce par Bill Clinton (à la veille du Sommet des Chefs d’Etat à New York) du report du projet TMD (Theater Missile Defense) de parapluie spatial antimissiles sur l’Asie. Sous ces termes mesurés, Pékin exprime son soulagement – un cauchemar s’éloigne.

Clinton avait dit que ce système servirait contre des pays à risques, type Corée du Nord. Mais la Chine se sentait visée, notamment en cas d’attaque de Taiwan.

Enfin, la Chine reste soucieuse : Clinton part, et ses candidats successeurs sont d’accord pour poursuivre le programme TMD quel qu’en soit le prix – 60MM$, et la réaction de la Chine, de la Russie, et d’autres nations hostiles à cette expression « d’hégémonie militaire américaine » !

• Yohei Kono, Ministre des Affaires Etrangères japonais, était venu en Chine (28-31/08) pour soulever le problème des « au moins17  » incursions depuis janvier de bâtiments chinois, militaires et « scientifiques » dans la ZEE (Zone économique spéciale) des 200 milles marins du Japon. Son homologue, Tang Jiaxuan, a promis officiellement de mettre un terme à ces pratiques, et ils ont  convenu de se notifier mutuellement toute sortie de ce type « à proximité » de cette zone – que Pékin revendique par ailleurs : les négociations reprendront sur ce point, ce mois-ci.

Pour Tang – et Jiang Zemin le lendemain – il s’agissait d’apaiser la Diète nippone, qui venait de différer un prêt de 161M$ pour des infrastructures. Zhu Rongji par ailleurs, qui s’apprête à visiter le Japon (12-17 octobre), a confirmé que son pays était toujours dans la course pour le contrat de TGV Pékin – Shanghai de 15MM$ – façon subtile de signifier qu’au-delà des contentieux hérités de l’histoire, les deux voisins sont condamnés à l’interdépendance.

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