La reprise ne s’est pas démentie cet été. Le 1er semestre a vu une hausse du PNB de 8,2% avec 478MM$. De janvier à juillet, les profits des usines ont fusé (+110%) à 24,4MM$, ceux des Entreprises d’Etat ont fait +190% (13,6MM$), leurs pertes chutant de 8,8% (6,3MM). En juillet, les échanges ont atteint 41MM$ (+31%), les exports 21,5MM.
Même optimisme dans le commerce de détail: +9,1% (19,2MM$). Revenu urbain et dépenses dans le Guangdong ont connu la même hausse de +18,7% (respectivement 1100Yet 888Y /mois /pers.). A Jinan (Shandong), les achats de climatiseurs ont progressé de 53%. A Pékin, les ventes d’appartements ont triplé au 1er semestre, à 2,3M m².
L’État a reçu sa part de la manne: au 1er semestre, son revenu a remonté de 18%, à (75,2MM$), dégageant un surplus de 4,8MM$!
Raisons invoquées à la performance industrielle : une poussée de productivité (index à 111, soit +16,6%), due :
[1] aux bas taux d’intérêts (6 coupes successives);
[2] à l’épongeage des dettes des Entreprise d’Etat par les structures de défaisance (le taux passif/actif des firmes en bourse, est descendu de 73% en 1991 à 50% en 2000);
[3] à la reprise mondiale;
[4] aux subventions publiques à l’export
[5] aux hausses mondiales du pétrole et des métaux non ferreux.
Ce bilan ne doit pas pour autant occulter les problèmes. Avec un index de 88 au 2d trimestre, succédant à 77 au 1er trimestre, l’emploi a "cessé de s’éroder", mais n’a pas repris. Pour la 2de année, l’investissement étranger direct chute (-7,5% au 1er semestre) en 2000, remettant en cause les espoirs d’investissements massifs dans l’Ouest.
L’économie manque de crédit en général : 2,4MM$ aux industries pékinoises d’ici 2005, et les industries rurales ne recevaient plus, en 1999, que 5% des subsides nationaux, contre 10 en 1995. Ceci expliquant le souci visible de Zhu Rongji et de Zeng Peiyan, ministre de la State Development Planning Commission (SDPC), de continuer à stimuler la croissance, cet automne, par tous les moyens!
Sommaire N° 28