Mai, en Chine, a été un bon mois : +11% au commerce de détail (32MMUSD), fruit de la semaine fériée, tandis que la bourse dépassait (17/06) les 50M de comptes (dont 5,6M "nés" dans l’année).
Les exports (janvier – mai) croissaient de 37% mais de 30 seulement en mai : indice d’un frein imposé par l’État à la croissance, dans sa volonté d’éviter la surchauffe spéculative.
Ainsi, il écoule ses stocks d’acier, écornant de 8% les cours du marché à 300USD/t, ce qui lui permet de rafraîchir cette croissance
«à risque», dont le financement grève son budget.
La Chine profite de l’embellie pour placer des emprunts à l’étranger : bons d’Etat Samourai imminents au Japon (170 à 420M USD), emprunt China Construction Bank le 16 juin à Hong Kong (200MUSD sur 5 ans, taux flottant)… Manière de vérifier sa crédibilité d’emprunt, après la faillite retentissante du groupe cantonais GITIC (Guangdong International Trust and Investment Corporation) l’an passé. Curiosité tout à fait pertinente : à Hong Kong, au 1er trimestre, les prêts à la Chine poursuivaient leur déclin (25,8MMUSD soit –3,7%).
Seule ombre à ce tableau optimiste : l’étranger. De janvier à mai, ses investissements réels, à 12,8MMUSD baissent de 12%, mais ses intentions d’investir bondissent (18MMUSD, +25%), avec le nombre de ses firmes (Joint Venture ou propriété à 100%) : 7700, +22%. Le même flou se reflète dans un sondage (4/06) du groupe Dexin : suite à des erreurs de choix du partenaire, du site d’implantation où à une mauvaise étude de marché, 42% des européens en Chine gagnent moins que prévu, 59% sont profitables -et 50% seulement sont satisfaits de leur fortune chinoise!
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