L’intensification, ces dernières semaines, de la lutte contre la corruption, ne semble pas traduire une victoire sur le crime en col blanc, mais une recrudescence de ce dernier.
Ainsi, dans le Jiangsu, depuis janvier, six patrons ou hauts cadres ont été démis, et 780 affaires dénombrées : 46% de plus qu’en 1999!
– à Pingdingshan (Henan), un Secrétaire politique est condamné à mort pour avoir commandité l’exécution d’un vice-maire de banlieue qui menait la fronde aux taxes illégales
– au Sichuan, 21 cadres ont été punis à propos des 138 dernières affaires sorties en avril, concernant le Barrage des 3 Gorges : chassés du Parti Communiste Chinois, de leurs jobs, ou inculpés.
– à Hangzhou (Zhejiang), sont épinglés le chef des douanes et le commissaire, pour avoir pris des hongbao (pot de vin) dans des affaires de contrebande.
– à Xiamen (Fujian), les 600 enquêteurs de la jilüjiancha (Commission de Vérification de la Discipline) viennent de plier bagage, après 10 mois d’enquête sur une fraude de 8MM USD. Ni procès, ni conclusions – mais les trois quart de la mairie sont démis, ou en prison.
– la jilüjiancha et le Ministre de la supervision viennent de lancer, sur ordre du Président, l’arme suprême dans la lutte anti-corruption : une campagne pour éradiquer ce fléau, par le renforcement idéologique. Avec l’argument suivant : "apprendre de l’effondrement du Kuo Min Tang à Taiwan" – un parti corrompu ne garde pas longtemps le pouvoir!
Sommaire N° 18