A l’aube de leur entrée à l’OMC, les télécoms chinois bougent en tous sens, sous le double objectif des autorités de créer un cadre légal cohérent et des groupes publics concurrentiels. La loi des télécoms (à voter avant décembre) apparaît en filigrane dans la plaquette d’Unicom pour son entrée (16/6) en bourse de New York (Nasdaq) et Hong Kong (GEM).
La loi, prévoit dérégulation des tarifs et standardisation des licences, interconnections, investissements étrangers etc. Très attendu en Bourse, le n°2 du secteur espère, contre 25% de son capital, 4 à 5MM USD qui lui permettront de déployer
1. son réseau GSM par carte prépayée (150.000 usagers à Shanghai, capacité de 300.000, bientôt doublée avec l’aide de Siemens),
2. son réseau CDMA qui obtient enfin son feu vert national,
3. son marché bipeur (leader, grâce à sa nouvelle filiale Guoxing), et
4. son réseau à fibre optique de transfert de données.
Coût estimé des investissements sur 3 ans : 12,5MMUSD. D’ici décembre, ses usagers, en téléphonie mobile, devraient quadrupler à 18,6M. Par ailleurs, China Netcom, dernier né des télécoms, annonce une stratégie identique : entrée boursière pour mai 2001, programme d’investissements de 2,5MM USD, sur 5 ans.
Depuis plusieurs années, le régime cherche à "débroussailler" le secteur de la presse et du livre, pour des raisons idéologiques et commerciales : le foisonnement de petits groupes, depuis 10 ans, fait une insolente concurrence aux gros. Cet effort reçoit aujourd’hui une incitation nouvelle : l’OMC.
L’administration de tutelle est en train d’"identifier" les groupes de presse et d’édition "viables", et les fusions potentielles en groupes multimédias, sur des territoires dépassant tel média ou telle province.
Au menu, 566 éditeurs, 8187 périodiques, 2038 journaux, 292 Compagnies audio/vidéo. Le secteur, en 1999, vendait 31,8MM quotidiens, 7,3MM livres et 180M CD et cassettes, pour un profit de 640M USD, soit + 14,5% : score améliorable, pour une population de 20% de la planète.
La Banque Populaire de Chine complète sa panoplie d’instruments d’épargne pour petits porteurs : le "Plan Enseignement" (secondaire et universitaire) à un, trois ou six ans est doté de taux d’intérêts préférentiels, nets d’impôts. Mais non, comme souvent en Europe, d’un prêt consécutif, en proportion du capital constitué.
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