Les chocs boursiers en dents de scie, la semaine passée entre New York et Hong Kong, n’ont pas eu d’incidence sur les Bourses de Shanghai et Shenzhen -protégées par leur système de parts «A» réservées aux nationaux. Ils ont par contre fait l’effet d’une douche froide chez tous les groupes qui préparent leur passage en bourse internationale. Selon le mot d’un Vice Président de Goldman Sachs, «quand la bourse chute, on se serre la ceinture, et on attend».
C’est ce qui arrive à Unicom, n°2 des télécoms (5M d’abonnés au téléphone portable, et deux tiers du marché du «bip», soit 48M) qui espère attirer, à NY, jusqu’à 5MMUSD de capital. L’opération devait démarrer début juin. Mais des investisseurs dans des JV avec Unicom, dites «CCF», dissoutes en automne 1999 sur ordre du MII, choisissent le moment de la déprime boursière pour se plaindre de la compensation offerte par Unicom. Les faits sont liés: les Fonds US ne peuvent accepter une maigre prime sur leurs investissements passés, que contre une perspective de réussite en bourse de NY. Autrement, –no deal!
Un projet n’est pas directement affecté par la giboulée boursière: la vente de parts d’Entreprises d’Etat au privé pour financer la Sécurité Sociale (cf col. droite)
-mais à condition que le privé n’aille pas acheter pour le compte de l’étranger. C’est entre autre à quoi servira le tissu de règles en préparation à la CSRC, destinées à contrôler les enregistrements de firmes privées aux bourses étrangères…
Tout ceci donne l’image d’un carcan stérile, n’ayant su isoler la bourse de la spéculation étrangère qu’au prix d’une sous-capitalisation, à 344MMUSD parts "A") et 4MMUSD ("B", pour étranger). Si le marché était réuni, la Bourse chinoise devrait (dit D. Hale, du Groupe Zurich) percer le plafond des 1000MM USD – et s’éviter à l’avenir le casse tête chinois de cet ingérable appareil de règlements.
Sommaire N° 14