Depuis le 01/04, une campagne nationale (surtout dans le Fujian, Canton, Anhui, Shanxi) a permis de "sauver" des milliers de filles kidnappées, mariées, autant d’enfants volés, et d’arrêter quelques centaines de passeurs.
Un hub a été démantelé à Huairen (Shanxi), ayant vendu 1000 bébés, de 1000 à 3000Y/tête, selon âge et sexe. Le phénomène grandit (10000 kidnappées sont libérées par an, parfois contre leur gré): signe, avant tout, de paupérisation rurale!
Zhu Rongji ordonne une Xème enquête de corruption – cette fois, dans l’Ouest: où sont passés les MMY dépensés en alphabétisation de villages de montagne où, aujourd’hui encore, personne ne sait lire ni ne possède un pantalon mettable? Ici encore, décalage croissant entre Est et Ouest, ville et campagne.
La fondation Carter, qui observe les élections dans les 830000 villages chinois, déclare que plus de 50% des scrutins n’ont pas été libres, en dépit du vote secret et des listes multiples (garanties par la loi de 1998). Les irrégularités ne viennent pas d’une pression centrale, mais de l’économie: au village, seul terrain admis pour la démocratie électorale, le pouvoir financier est à l’étage supérieur, celui du canton – aux mains du Parti, voire des clans, ethniques ou économiques. Donc, pas de liberté de vote face à qui tient taxes, budgets, subventions aux infrastructures, aux écoles, hôpitaux, routes, voire le tampon pour les attributions de terrain.
Cet appauvrissement rural justifie les deux mesures ponctuelles: le "coup de poing" national contre les kidnappeurs, et l’énumération redondante dans la presse, des 10 principaux chantiers dans le grand Ouest, surtout sur Xi’an et Chongqing, dotés de 10aines de MMUSD d’ici 2005.
Mesures généreuses, mais à court terme, et qui n’abordent pas le problème de fond: l’étouffement des campagnes sous les taxes illégales!
Sommaire N° 13