A sa naissance dans les années ’80, Iridium, projet mégalomane de Motorola (Lockheed Martin comme fournisseur des satellites), visait des communications spatiales directes, du téléphone portable au satellite, sans relais au sol.
Motorola avait travaillé avec China Aerospace (Great Wall) qui lui plaçait sur orbite basse (630 km) un tiers des 66 satellites nécessaires au maillage du réseau. Coopération qui avait permis à GW de créer la société gérante en Chine, la China Space Mobile Sat. Telecom.
Le 18 mars, Iridium, en faillite, cessait ses activités, après 9 mois de fonctionnement.
L’investissement de 5MMUSD n’a pas été amorti.
Pour la Chine, cela signifie des compensations à fournir aux 900 abonnés à travers le pays -au choix, le remboursement en cash, l’inscription gratuite au réseau Globalstar (48 satellites euro-US, et en Chine, China Telecom, détenteur d’1,6% du projet), ou à un système de comm. maritimes.
Pour la CSMST, c’est un lourd échec, dû au décalage temporel -10 ans- entre la décision de lancer le réseau et sa mise en exploitation: le système n’avait jamais pu intégrer les progrès (RNIS, fibre optique etc) des télécoms conventionnelles. Ce qui donnait des communications beaucoup trop chères.
Reste à savoir qui paiera les 45MUSD pour la destruction des satellites par réintégration dans l’atmosphère – la Chine, certainement pas
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