Pour l’acier chinois dans l’OMC, une baisse des tarifs douaniers à 8% et le droit étranger de créer ses réseaux de vente, rendrait vulnérable ce secteur peu compétitif – si celui ci ne préparait activement son arsenal de défenses!
Les barrières de l’après OMC, seront (dit Merrill Lynch) non-tarifaires et de contingents.
Dès 2000, les imports baisseront de 14 à 13 Mt. Une restructuration sévère s’est déjà traduite par la fermeture de centaines de petits outils, par l’imposition d’un quota national réduit de 10% (100Mt), et la diversification vers la qualité (ex.: laminés à froid…). Amaigri, le secteur, en ‘2000, escompte 1,2MMUSD de profits.
En refinancement, l’État consent des primes de 6,1MMUSD. Il efface aussi les dettes.
L’an passé, 3,3MMUSD de passif étaient gommés dans sept groupes dont Baosteel, Taiyuan et Anshan, contre des prises de capital (les repreneurs étant les structures de défaisance, comme Huarong ou Cinda.
D’ici mai, 7,53 MM de dettes disparaîtront dans 37 aciéries, leur épargnant 480MUSD/an d’intérêts.
Assainie (sur le papier), cette sidérurgie peut se présenter en Bourse: Baoshan (Shanghai), porte-avions de Baosteel (60% de ses avoirs, soit 5,7MMUSD), s’y prépare à New York, HK et Shanghai (parts "A").
Malgré un bon marché (demande et prix fermes), Baoshan souffre de la présence, à NY, d’autres candidats chinois (trois pétroliers, un télécom) au capital à risque international.
D’autres problèmes de Baoshan sont le lobbying antichinois des syndicats US, l’engouement boursier pour les firmes de services internet, et l’incendie d’une ligne de production, le 28/2, suite à un festin de gaines électriques par des rats. Pour séduire l’actionnaire, Baoshan doit produire l’argument ultime: la promesse de ne pas utiliser les fonds pour congédier son personnel!
Sommaire N° 11