Sur les 724 MMUSD d’épargne en banque, les fonds publics occultes pourraient faire 30%, répartis sur des comptes privés pour échapper à l’impôt.
La BPdC prend par les cornes cet obstacle à tout assainissement du secteur bancaire, en exigeant, chez toute banque commerciale (publique ou privée), pour tout compte nouveau, le nom réel du déposant.
Prudence: la tutelle craint la fuite des capitaux, par ex. vers les 40000 micro-coopératives de crédit rural (150 MMUSD de dépôts en décembre 1999). Aussi, jusqu’à "plus tard dans l’année", la mention du n° d’ID restera facultative.
Outre un nombre certain de rattrapage d’impôts, on attend de cette mesure un renforcement du marché de la carte de crédit, en panne faute d’un fichier à jour des CV bancaires des titulaires. Ce travail de fond mettra des années à donner ses fruits : le temps d’assurer l’identification des comptes existants et l’interconnection des réseaux.
Autres actions préparatoires au choc de la concurrence étrangère (de l’OMC!) :
[1] l’ICBC signe avec Huarong, sa structure de défaisance, l’accord de transfert de ses hypothèques industrielles, dont 12MMUSD (le plafond garanti par l’État) de mauvaises dettes.
Bénéficiaires: 400 EE (dont Sinopec et ses 13 filiales, cf rubrique "JV").
NB: aucune garantie n’existe, sur la capacité de Huarong, à long terme, d’écouler ces dettes, ni sur celles des EE à éviter de contracter de nouvelles ardoises.
[2] ICBC déploie son service "on-line", ouvrant accès aux firmes à ses services (prêt, dépôt…) dans 100 villes d’ici fin ‘2000, y-compris auprès de 224 filiales et agents de la SAIC (partenaire de VW et de GM);
[3] la BdC quant à elle, mise sur le service au client privé, promettant davantage de transparence dans le coût des opérations et des primes au personnel, actuellement "vampirisé" par des banques privées comme Minsheng.
Sommaire N° 10