Comparée à ce qui se passe aux Philippines par exemple, la stratégie chinoise de développement supporté par les investissements d’Etat (1200 MMUSD sur 3 ans), rencontre un évident succès. Mais cette manne des chantiers publics, n’a pu éviter un autre « boom » : celui des constructions frauduleuses (+ 50% depuis 1997), et des morts dans une série d’accidents scandaleux. D’où la nécessité urgente, pour Pékin, de rectifier le tir.
De nouvelles directives apparaissent, pour rendre plus transparentes les procédures d’octroi des marchés publics, et renforcer l’obligation de contrôles de qualité par les pouvoirs locaux. D’autres fixent 25 standards de fibres « géotextiles », matériaux à utiliser des digues aux ponts (mais encore inconnus et peu produits en ce pays) : les trois quarts des 250000 km de grandes digues du pays, devraient être renforcés, selon un vice-Ministre de l’eau !
Pour le Liaoning enfin (car, directives pékinoises mises à part, ce sont aux provinces de prendre leurs responsabilités), la solution a été trouvée, radicale : pas de constructions somptuaires du tout, cette année 1999, en l’honneur du 50ème anniversaire de la République : soucieux d’économiser les maigres ressources de cette province en ruine, le gouverneur Zhang Guoguang a aussi été échaudé par l’effondrement de la voie rapide « Shensi », (classé un des cinq « chantiers pourris » de l’an dernier) : M. Zhang rêve de devenir « M. Qualité » en son pays, et en tout cas d’éviter en sa province, des morts, pour cause de dead line des chantiers au 1er octobre !
Sommaire N° 8