Dai Xianglong n’a pas révélé, comme attendu, de plan de refonte des ITICs (Int’l Trust and Investment Corporation) et banques commerciales. Le total des prêts étrangers serait de 8,1MM USD aux ITICS, – chiffre très peu crédible dans les milieux étrangers, qui parlent de 30 à 50 – et de 143 MMUSD à la Chine (face aux 145MMUSD de réserves en devises).
Tout ceci n’empêche pas le secteur de souffrir. La ITIC du Fujian ne peut rembourser 80MUSD. CITIC (China International Trust and Investment Corporation), China World, et Heilongjiang Agri. ont renoncé à se placer sur la bourse étrangère. Résultats de cette crise de confiance, attendus par un banquier étranger : le marché chinois va devenir un marché d’acheteurs,
[1] les groupes étrangers vont être sur sollicités par les prêteurs,
[2] la banque étrangère prêtera moins, consultera plus.
Un cas d’ITIC en crise dépeint bien le problème du jour : la GZITIC (de Guangzhou), menacée de faillite, avec 0,4MMUSD de dettes étrangères, suite à des emprunts court terme pour financer des projets à long terme. En principe, les actifs (2,42MMUSD) couvrent les dettes (2,29MMUSD).
La mairie de Canton, après avoir injecté 250MUSD en 18 mois jusqu’à été 1998, passe la main, tout en appelant les étrangers (surtout la Société Générale, titulaire d’un prêt syndiqué de 35 MUSD) à la patience : « si tous les étrangers réclament leurs fonds en même temps, la GZITIC fera faillite ! ».
Sans doute, mais quid des chinois, telle la AITIC (de l’Anhui) au bénéfice de qui son tribunal provincial ordonne à GZITIC de céder sa part dans Guangzhou Securities, en règlement d’une dette de 5,9MUSD ? Tels les verreries de Luoyang (Henan), les Chantiers de Canton, qui se sont chacun servis sur la bête, lui confisquant des parts d’actifs ? Donnant l’impression de défiance, et le signal du hallali.
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