Irrité par le concert critique de l’Ouest contre « sa » guerre en Tchétchénie, à peine relevé d’une pneumonie, Boris Eltsine s’est rendu à Pékin (9/10 déc.), pour adresser à Bill Clinton, devant la presse, de vagues menaces nucléaires.
Le VDLC n’analyse pas les initiatives de pays étrangers, mais concernant la Chine, au-delà d’un soutien de principe (du droit inconditionnel des nations sur leurs provinces et de l’opposition aux USA), on note une réserve:s’attaquer aux USA, fragiliserait la Chine face au Congrès, qui entame l’étude de l’accord, pour son entrée à l’OMC.
La lutte contre le Falungong s’enlise.
A en croire une indiscrétion (de fonctionnaires sympathisants de la secte???), Pékin aurait donné aux provinces des quotas d’arrestations à remplir avant le 5 fév. (Nouvel An lunaire), contre le Falungong et sa douzaine d’avatars tels Xianggong, Zhonggong, dont certains compteraient des 10aines de M d’adeptes.
Loin de garder profil bas, le mouvement réplique samedi 11 depuis HK, en toute impunité (« Un pays, deux systèmes » !), par un « exercice » de 600 gymnastes mystiques devant les locaux de l’agence Chine Nouvelle, puis le lendemain, par une « conférence internationale » d’autant de participants. Pendant ce temps, en Chine, y compris au coeur de Pékin, actions et interpellations se poursuivent au quotidien – affaire non maîtrisée.
Une fois réalisé l' »assainissement » de l’imprimerie, et la fermeture de 25% des 12693 firmes (ayant passé dans leurs rotatives du matériel pornographique, superstitieux… ou du Falungong), l’Admin. de la presse et du livre s’apprête à fermer/fusionner 200 journaux (sur 2000 que compte le pays), diffusant à moins de 30000 exemplaires.
De création récente, ces titres semi-publics dépendant d’instances locales (pompiers, police) se voient reprocher de tourner à perte, de détourner, des quotidiens officiels, un lectorat précieux, mais peut-être surtout une liberté d’expression inconnue dans la grande presse.
Deux incidents récents au sein des forces de police, explicitent l’ampleur du problème des dettes insolvables, et les méthodes parfois peu orthodoxes des représentants de la loi pour tenter de faire face à la situation:
1. En octobre, sur mandat de la cour de Zhengzhou (Henan), trois huissiers (« police du tribunal ») et deux hommes de la firme créancière s’étaient rendus à Shantou (Guangdong) pour se saisir de la personne d’un patron débiteur de 3,5MY: ils furent détenus à leur tour par la police locale, fidèle à son « concitadin » plutôt qu’à la loi.
2. Genzi, ce mauvais payeur (1MY de dettes envers la province) encagé depuis trois mois, dans 1,5m3 d’espace vital, vient d’être relâché, avec 4 compagnons d’infortune, suite à une fuite dans la presse : depuis janvier 1998, pas moins de 50 débiteurs avaient subi le même sort, aboli en France depuis 1789.
Sommaire N° 42