A la loupe : Descente en enfer pour Koi-les-Chicots

Jusqu’à mai 1998, Koi-les-Chicots flambait la vie, avec ses trois maîtresses, ses 14 bolides et ses bars interlopes entre Macao, Chine et Portugal : il était parrain de K14, la plus redoutée des triades, " Général " de 10000 mauvais garçons. Sa chance tourna, quand il dynamita l’auto du chef de la police : irrité, celui-ci le coffra sans plus d’égards.

A un mois de rendre Macao à la Chine, soucieux de laisser la maison en ordre, Lisbonne fait condamner Koi à la peine maximale : 15 ans. D’autres peines salées allant à 3 comparses, dont 10 ans et demi à un policier renégat.

Lors du verdict, Koi-les-Chicots hurla à la trahison. Il aurait pu se rappeler le proverbe, sai weng shi ma selon lequel " perdre un cheval, peut aussi s’avérer bénéfique " : le jour même, trois de ses acolytes macanais, parrains eux aussi, périssaient d’une balle dans la nuque, de l’autre côté de la frontière. Message expressif de la justice chinoise, à la pègre de l’imminente Région Administrative Spéciale.

Tardive mais d’acier, la fermeté chinoise remonte à l’exécution en novembre 1998 de Cheung-le-flambard sur demande de Jiang Zemin, suite à l’appel du magnat Hongkongais Li Kashing, dont le fils venait d’être kidnappé par ledit Cheung. Depuis, la chasse aux mafias est ouverte : 230 000 arrestations dans les trois derniers mois, dont 10 000 assassins et 30 000 auteurs de hold-ups.

Enfin, pour Koi-les-chicots, les ennuis ne s’arrêtent pas là : un autre procès se prépare, sous régime chinois celui-là, pour la tentative d’assassinat perpétrée en 1996 contre un autre officier de police… C’est décidément, la descente en enfer – et pour les bonnes gens, le début d’une autre ère !

 

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