A la loupe : Pétrole : le ‘clash’ Sinopec / SPC

Le 20 octobre à Londres, en marge de la visite de Jiang Zemin, BP-Amoco et Sinopec signaient une lettre d’intention pour un complexe d’éthylène de 2,5MMUSD, à Shanghai.

Il n’a fallu que quelques heures à Shanghai Petrol Corporation (SPC), filiale de Sinopec, pour faire savoir qu’il lui manquait 120M USD pour assurer sa mise de départ, révélant un désaccord entre SPC et sa maison mère. Avec une étonnante liberté de ton, Rong Guangdao, vice Président de SPC précise qu’entre elles deux, le partage du capital de cette Joint venture n’est pas fait (le dossier est donc moins avancé en interne, qu’entre chinois et étrangers), et qu’il s’attend à voir Sinopec, avec les fonds qu’elle drainera en bourse de New York, renforcer son contrôle sur la SPC (actuellement à 56%).

Ce que cela veut dire : Sinopec et CNPC (Compagnie Nationale Pétrolière), les deux monopoles du pétrole, tentent de reprendre en main leurs filiales, lesquelles renâclent des quatre fers!

NB : ce projet « Shanghai », débattu depuis 1996, n’est plus une priorité d’Etat – pas plus que les autres « mammouths » dans les cartons, celui d’ Esso ou celui de Shell à Huizhou, (Guangdong) (5MMUSD, y compris une raffinerie). Même si la Chine prévoit une hausse très forte de ses besoins en éthylène (produit de base du plastic), l’outil est à présent excédentaire, et il lui faut avant tout réhabiliter les unités existantes, tout en fermant les usines d’une capacité trop basse (moins de 100 000 t) pour pouvoir espérer accéder à la rentabilité. Tout ceci expliquant la date lointaine d’entrée en fonction du projet BP-Amoco – en 2005, si tout va bien!

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