Autorité de tutelle de l’électricité, la State Power Corporation of China (SPCC) vient de confirmer une mesure importante de réforme du secteur. Le 1er janvier 2000, au niveau provincial, les producteurs ne pourront plus être moins de cinq, qui ne détiendront chacun pas plus de 20% du marché. La distribution sera aux mains d’un groupe unique, qui attribuera les tranches de production au moins offrant.
Le nouveau système, qui brise le monopole mis en place par Mao Zedong, sera testé dans 3 provinces côtières (Shanghai, Shandong, dont le marché est de 18000Mw, Zhejiang), puis, au 1er avril, dans trois autres, du Nord-Est (Heilongjiang, Jilin, Liaoning).
A ce « concours », il n’y aura pas de perdants absolus : les plus chers ne seront pas déclassés, mais moins utilisés. Les centrales, petites ou polluantes, de 12MW au total, doivent disparaître d’ici 2003.
A l’intention des 8 à 10MW de petites unités « chères », installées (surtout dans le Guangdong) par des pouvoirs locaux, certains de pouvoir conserver leur monopole. Un règlement spécial entre en vigueur, plafond tarifaire d’1Y/Kw/h, qu’il est interdit de dépasser sous peine de « mesures disciplinaires ».
En tout cas, cette harmonisation des tarifs, tout comme l’interconnexion des réseaux régionaux, va dans le même sens, celui d’un réseau national unique, calqué sur des modèles européens. De l’avis d’experts, le plan de la SPCC est logique et raisonnable, la seule inconnue étant celle de la durée nécessaire à sa réalisation (une dizaine d’année).
Dans ce contexte, l’attribution aux étrangers de concessions de distribution, investissement ou de gestion déléguée est dans l’air du temps. Les groupes intéressés sont rares : des japonais (très actifs en Chine, comme consultants), le belge Tractebel (du fait de ses liens au français Lyonnaise des Eaux), et EDF.
Sommaire N° 36