Joint-venture : Course à trois pour une zone high-tech

• Pékin, Shanghai et Shenzhen se livrent une course effrénée pour remporter la 1ère zone industrielle high-tech pour l’export. Shenzhen avait pris la tête en septembre, en obtenant de Zhu Rongji le feu vert pour une foire hi-tech annuelle. Pékin (Zhongguancun) et Shanghai (Pudong), vantant chacune leur statut de poids lourd technologique se disputent la faveur de Jiang Zemin.

A la clef, un taux de TVA de 6% au lieu de 33%, qui permettrait au vainqueur de siphonner jusqu’à 200MMY d’ici 2010 (cahier de charges de Zhongguancun). Ce dernier a fait parler de lui le 26 octobre, en accueillant Three-Five, producteur américain de mini-écrans LCD, dont Three-Five produira localement 14M en 2000, quadruplant son chiffre mondial.

• Mesure imminente du Conseil d’Etat pour relancer les industries de réexportation : en octobre, la garantie financière aux douanes pour le réexport de biens transformés en Chine, ne se fera plus en cash, mais pourra être fournie par lettre de garantie ou de crédit stand-by, par hypothèque, ou encore par prêt de la Banque de Chine.

• Après l’urbanisation et le logis privé (cf VdlC n°35), un autre axe du 10ième  Plan (2001-2005) en cours d’échafaudage, apparaît cette semaine : la délocalisation des industries conventionnelles vers le Centre et l’Ouest chinois.

• Chengdu (Sichuan) consomme 270kg par habitant de béton, contre 450kg par habitant à Pékin, qu’elle paie 380Y/t contre 330Y/t à la capitale. C’est pourquoi Lafarge,n°2 mondial du secteur, y signe une Joint venture pour une cimenterie de 159MUSD, dont 30% prêtés par l’International Finance Corporation (IFC), bras commercial de la Banque Mondiale. Afin de conserver la maîtrise de cet outil ultramoderne de 350 employés (10 fois moins que la concurrence), Lafarge assume 75% du capital. Production prévue : 1,2Mt/an.

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