A la loupe : Planning familial : vers l’assouplissement

Mardi 12 marque dans le monde, le cap du passage à 6 MM d’âmes. Quoique pesant 20% de l’humanité, la Chine se sent peu concernée. Cette réaction qui peut sembler paradoxale, reflète la réalité : 12M de bébés chinois verront le jour en 1999, contre 17M par an au début des 1990 : ce bond en avant n’est pas de son fait!

La limitation obligatoire à un enfant par foyer en ville, est bien sûr la source principale de l’économie de 200M d’enfants en 20 ans, sujet de gloire du planning familial. Mais il y en a d’autres. Tel le rapport des naissances de 116 garçons pour 100 filles en 1998 (130/100 à Haikou, Hainan), preuve de la pratique répandue, dans les campagnes, de l’avortement sélectif « machiste ».  Curieusement, un courant minoritaire mais très entendu, s’inquiète de voir l’Inde, avec ses 900M et son absence de planning coercitif, s’apprêter à la dépasser d’ici quelques décennies : pour ceux-ci, une seule solution, assouplir le carcan antinataliste.

Ce courant trouve un allié dans les villes, dont les écoles commencent à se vider, les maternelles à fermer, au moment même où, pour cause de pollution et de stress, le taux de fertilité masculine baisse, rejoignant les valeurs occidentales. D’autres défenseurs de l’assouplissement du contrôle des naissances sont les partisans de l’eugénisme, qui s’inquiètent de voir leur future jeunesse importée des campagnes. Joue aussi la perspective d’une inversion de la pyramide des âges – les sexagénaires passant de 10% aujourd’hui, à 44% en 2050.  Toutes ces tendances incitant Pékin, pour la 1ère fois en 20 ans, à changer son fusil d’épaule, et à envisager d’ici quelques années un allégement du jihuashengyu  (planning) dans les villes (2 enfants/ couple?) : premiers pas vers un retour à la nature!

 

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