A la loupe : Chine, Etats-Unis : Poker-menteur pour l’OMC

Le 10 mai, un mois et 2 jours après la publication « intempestive » par Charlene Barshefsky, négociatrice américaine, du paquet de concessions offertes à Washington pour l’entrée chinoise à l’OMC, Pékin annonçait au Japon que cette liste était « erronée ». Début juin, pourtant, Zhu Rongji faisait discrètement savoir que celle-ci restait valide pour l’avenir. Les débats ont repris (cf Vdlc n°32) dans un climat âpre, sans que l’on parvienne au consensus suffisant pour appeler les « chefs » au tapis vert – la réunion s’achevait un jour à l’avance.

Depuis, la Chine poursuit la valse-hésitation : la liste-Barshefsky aurait contenu « 15 fautes », qui auraient « fort embarrassé la Chine ». Les Etats-Unis entretiennent la même pression, déclarant que « le sablier est presque écoulé avant la date butoir du 30 novembre », et que la balle (des concessions) est dans le camp chinois.

La semaine passée Jiang Zemin, à Shanghai face au « Forum-500 », feignait s’être résigné à un échec inéluctable. Pourtant les négociateurs, Shi Guangsheng comme Barshefsky se déclaraient optimistes, face à la perspective d’une autre ronde de négociations, en préparation pour ce mois ci. Tandis que pour l’Union Européenne, le Commissaire Pascal Lamy reprenait, ce dimanche à Berlin, en marge du sommet de l’ASEM (Asie-Europe Economic Meeting), le dialogue avec le même Shi Guangsheng. Il s’agirait de « convenir d’un agenda pour les négociations ». En vue d’une conclusion avant fin novembre ?

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