• Chen Xitong, l’ancien «patron» de Pékin condamné à 16 ans de prison pour avoir accepté 39MY en cadeaux durant son mandat de Secrétaire du Parti, voit poindre un rai de lumière à travers les barreaux de sa cellule: pour sa convalescence d’une crise cardiaque, il a été assigné en résidence surveillée.
En fait, tout, dans cette affaire, reflétait le traitement «spécial». A lui seul, le montant « retenu » de la fraude était passible de la peine de mort et en réalité, le délit portait sur un 2MMUSD, avec l’octroi illégal du feu vert du chantier «Oriental Plaza» (du magnat hong kongais Li Ka Shing). Politiquement, Chen-le-Pékinois (ancien proche de Deng), s’opposait à la prise de contrôle des pouvoirs par l’équipe «shanghaienne» de Jiang Zemin. Chen apparaît donc techniquement libérable – il pourrait «sortir» grâcié, pour le Cinquantenaire du régime.
Tout ceci s’inscrivant dans cette tradition jamais démentie du PCC, de traitement «bénin» des adversaires ayant mordu la poussière.
• Départ, le 2 septembre, du Président Jiang pour une tournée «Asie Pacifique» passant par Thaïlande, Australie et Nouvelle Zélande, où il rencontrera son homologue Bill Clinton en marge du sommet de l’APEC.
Une clôture du litige sino-US (suite au bombardement par l’OTAN de l’ambassade chinoise à Belgrade) est assurée : en fait, les négociateurs des deux bords se re-trouveront à Auckland (NZ) puis à Pékin pour boucler, sans doute, le dossier d’adhésion de la Chine à l’OMC. La Chine vient déjà d’accepter les 4,5MUSD offerts aux victimes de la frappe aérienne (elle en réclamait 7).
A noter la méfiance qui plane, de part et d’autre, sur la visite: tandis que Jiang avertit à l’avance les pays «APEC» de s’abstenir de «faire de la politique», certains de ces derniers (Australie, Malaisie, Singapour, Nouvelle Zélande et …Grande-Bretagne) se livrent à des exercices aéronavals en Mer de Chine du Sud.
Sommaire N° 30