Argent : Entreprises d’Etat – une réforme contestée

• La réforme des Entreprises d’Etat (EE) se maintient au sommet de l’agenda des autorités, avec pour garde-fous, l’interdiction de privatisation et celle de suppression des cellules du Parti Communiste Chinois. En jeu : 16874 firmes publiques grandes et moyennes (dont 5121 non profitables), le plus souvent surendettées (à 70 à 90% des actifs). La technique retenue : renflouer ces EE, par conversions des dettes en action ou par rachat minoritaire dans le privé. A 963 MMUSD d’actifs, les EE équivalent à la masse de l’épargne privée.

Le dilemme étant pour l’État, son incapacité croissante à assurer leur financement. En dépit d’une pression croissante, Pékin refuse toujours d’envisager l’accès de l’étranger à ce marché d’avenir. La presse chinoise n’hésite plus à douter que ce frileux plan puisse fonctionner : ces déplacements de propriété gêneront les intérêts des pouvoirs locaux (qui y feront obstacle), et surtout, la réforme ne touchera pas aux comportements d’entreprise, qui donc resteront « ronds de cuir » et mines à subventions.

•Ouverture à Zhujiang (Canton) d’une aciérie de laminage fin (moins de 2mm) à chaud –première de ce type à fonctionner dans le sud. Les outils, parmi les plus modernes, sont allemands (Fuchs, Siemens). Coût : 667M USD. Capacité (à terme) : 2Mt tôle à chaud, + 50000t à froid. De ces aciers, la Chine utilise 21Mt par an, dont 40% importés, et devrait voir sa demande doubler d’ici 2005.

• « Expérimentez hardiment, et enrichissez vous ! » : 20 ans après, ce mot d’ordre de Deng Xiaoping n’a pas pris une ride à Yongya (Zhejiang), où Ji Zhanmin, homme d’affaires de 38 ans, vient de payer 624000 USD les droits pour 5 ans sur 240 km de la rivière Nanxi. Son plan : avec ses 4 partenaires et la Nanxi Development Corporation (ou NDC, qu’il contrôle à 30%), investir pour reconstituer la faune halieutique, de l’anguille sauvage à la carpe en passant par la tortue d’eau douce et le « ayu », spécialité locale prisée dans toute l’Asie que la NDC sera, en cas de succès, la 1ère à élever en Chine. Une ferme d’aquaculture et un centre d’alevinage sont aussi au programme, d’ici 2001 (investissement = 2MY).

Mais First things, first : les premiers recrutés, ont été 20 gardes-pêche, tandis qu’un système de délation rétribuée était mis en place. L’amende au braconnier étant rédhibitoire : de 3000 à 5000Yuan.

 

 

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