Petit Peuple : Li Hui, en quête du gène de la chance

• Dans cette Chine qui franchit à peine le cap de la propriété privée, la confiance reste des plus limitées, fait attesté par l’omniprésence des portes blindées, un des plus florissants marchés du pays. Méfiance qui n’est pas sans fondement : le 3 juillet, à Xinhua (Hunan), un certain Luo, monte-en-l’air de son état, s’était hissé sur le toit d’un immeuble de 10 étages, et s’apprêtait à pénétrer par effraction par cette voie verticale, non défendue – croyait-il. C’est alors qu’il fut tétanisé par un tonitruant ? shei a ? (« qui est là ? »), nasillard et inquisiteur, ce dont il retomba et mourut. Sans avoir eu le temps de réaliser que son opposant, prêt à défendre bec et griffes son patrimoine, n’était qu’un perroquet.

• Méandres et capricieuses courbes, les empreintes digitales, uniques à chaque individu, proviennent d’un seul gène, et non de plusieurs, comme le clamait la théorie dominante. Telle est la bouleversante découverte de Li Hui, étudiant en 3ème  année à Fudan (Shanghai), en Faculté des sciences de la vie. Plus fort encore : Li a identifié les rapports précis entre ces empreintes et la santé (ligne de Vie), ainsi que l’intelligence (ligne de Tête). Fort heureusement, il n’a pas – encore –  isolé le gène de la chance en amour (ligne de Cœur), et entre-temps, ses professeurs lui ont demandé de retourner à ses chères études, pour étayer sa thèse sur des échantillonnages plus sérieux que les 30 sujets étudiés…

La Chance est donc toujours en liberté – avec sursis !

NB : La recherche génétique semble être menée, en Chine, avec une vigueur et une absence d’états d’âme, peut-être uniques au monde. A en croire Wong Yangnian, Président de la Société nationale de bio-ingénierie, des douzaines d’espèces animales et végétales auraient ainsi été « inventées » (clonées) dans les laboratoires du pays. Citons les cas les plus monstrueux et inventifs : le coton remodelé en poil de lapin, le riz à haut rendement dans le désert, le plant de  tomate de 10 m de haut, donnant au cœur de l’hiver, le soja au poison d’araignée (pour se défendre des insectes). Le projet le moins charmant, consistant à mettre au point une vache produisant du lait… De femme (au risque d’aboutir au résultat inverse!)

 

• en Chine, comme ailleurs, «il est des lieux où souffle l’esprit...» du passé !

A Cangshan (Shandong), toute fille, passé 16 ans, est astreinte par le Plan-ning Familial local à un «contrat d’étude», moyennant 5à 10Y. D’après le Quot. du Travailleur (10 juillet), l’étude serait moins légitime qu’on n’eût pu attendre : celle, par un gyné-cologue du Planning, de sa féminité. L’absentéisme est taxé de 100 à 2000Y, la grossesse frauduleuse, de 1000 à 20000Y, et l’avortement, même découvert a posteriori, en coûte de 3 à 6000Y.

 

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
0 de Votes
Ecrire un commentaire