• Depuis 6 mois, sur Chang An à Pékin (« la plus longue avenue du monde ») les annonceurs publicitaires ont été notifiés que leurs panneaux géants devraient disparaître avant le 1er octobre, pour laisser place quelques jours à des messages plus socialistes. Mais ces annonceurs comptent parmi les plus grands du pays et du monde, et leurs pubs sont « bétonnées » au plan du droit.
En sorte qu’un organe peu suspect de contestation comme China Business Times, estime que la mairie devrait casser son édit, « pour se conformer aux lois nationales». Pékin par contre a eu moins de mal à raser des centaines de marchés, boutiques et restaurants qui gâchaient la perspective : ils ont vu leurs licences invalidées – sans indemnité.
• « Chien de garde » des pratiques boursières, la CSRC (China Securities Regulatory Commission) déploie son réseau, calqué sur celui, tout neuf, de la Banque Populaire de Chine (BPdC). L’objectif est le même : en rayonnant sur un groupe de provinces, limiter les fraudes des instances locales, tout en échappant à leur emprise. La première CSRC régionale ouvre à Canton, avec compétence sur Fuzhou, Xiamen (Fujian), et Nanning (Guangxi). Lente et prudente, la délocalisation doit se poursuivre dans huit autres points du pays.
• Seconde ITIC (International Trust and Investment Corporation) de Shanghai (7MMY de capital), la PUTIC (Pudong International Trust and Investment Corporation) vient d’être dissoute par la BPdC pour cause de mauvaise spéculation foncière, ici, sur Pudong. Actifs et dettes ont été repris par l’Agricultural Bank of China (ABC). Sauf pour l’ABC, pas de problèmes – pas d’actionnaires !
Idem, les trois Entreprises d’Etat suspendues en bourse de Shanghai pour mauvais résultats (cf VdlC n°26), viennent de passer sous statut spécial, ressemblant à une liquidation silencieuse : leurs titres sont négociables après fermeture des cours, aux enchères écrites, sur base de 5% de leur valeur nominale.
• Quoique titulaire d’une glorieuse tradition herbaliste codifiée depuis 2000 ans, la Chine ne détient que 3% du marché de la pharmacopée traditionnelle (16MMUSD/an), où caracolent Inde, Japon et Thaïlande. Le secteur tente de se discipliner – très dur, avec une production de 250000t d’herbes (12000 espèces), et 60000 médicaments. Le ministre des Sciences et Technologies veut financer la Recherche et le Développement sur une gamme de produits pour homologation à l’Ouest…
Au même moment, Hong Kong investit le secteur d’une manière plus convaincante : un consortium privé prépare Biotech City Hong Kong, zone portuaire de développement du médicament herbaliste chinois. Cet investissement de 2,9MMUSD a tout pour réussir –matière première illimitée à bas prix, technologie et engouement planétaire pour son produit.
Sommaire N° 27