A la loupe : Génie civil : Zhu Rongji sonne l’alarme

L’OCDE avait prévenu : une croissance soutenue par des projets publics, à moyen terme, conduirait à un gâchis des ressources, et un bénéfice limité à quelques secteurs. Et de fait, depuis lors se multiplient les cas de chantiers dangereux. On voyait la semaine dernière, cette voie rapide du Yunnan, ayant coûté 46MUSD, hors d’usage après 18 jours, puis ce pont piétonnier de 187 m près de Chongqing, qui s’effondrait après 3 ans de service : 40 morts évitables.

Cas le plus célèbre : la gare de Pékin Ouest, pour un coût de 0,6MUSD, a causé pour 2,42M USD de pertes. Tout cela pour cause d’allocation de contrats « au cercle fermé » des firmes proche du Parti, parfois plus spécialiste de l’« enveloppe rouge » que du génie civil…

Tout cela vaut la dernière campagne de contrôle de la SDPC (State Development Planning Commission) sur les principaux chantiers. On parle aussi d’une (encore très lointaine) loi sur les marchés publics. Ce que Zhu Rongji redoute le plus, il l’a dit à Yichang, site du Barrage des Trois Gorges en phase critique de construction : « toute négligence (sur le chantier) se paiera en désastres irréparables pour les générations futures ».

Le Premier Ministre envisage, ce que le secteur et le Conseil d’Etat refusaient hier : « d’inviter… des firmes étrangères spécialistes en contrôle d’ingénierie, à aider à vérifier la qualité de certains secteurs critiques sur le chantier »… Clairement, Pékin veut reprendre le contrôle. Voudra-t-elle payer le prix, en créant un contrôle indépendant de la haute administration ?

 

 

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
1 de Votes
Ecrire un commentaire