A la loupe : Yougoslavie : rupture d’unisson

Depuis le début du conflit armé entre OTAN et Yougoslavie, la Chine s’est clairement rangée du côté de cette dernière. Pas un jour, pour la presse, sans articles au ton vif, dénonçant le Pacte Atlantique et son inspirateur, B. Clinton, tout en campant S. Milocevic, en héros anti-impérialiste, défenseur de son petit pays martyr et agressé.

Toutefois l’unité officielle se fendille. En termes frileux, China Daily ose contester le principe de l’épuration ethnique, et China Eco. Time révéler que des serbes violent, pillent et tuent sans contrôle. Autre son discordant, celui de ces pôles de recherches diplomatiques et politiques qui multiplient les signaux d’alarme pour infléchir cet engagement.

Tel l’Institut des Etudes Internationales (Ministre des Affaires Étrangères) ou celui des Etudes Internationales Contemporaines (Ministre de la Sécurité d’Etat), qui déplorent la violation d’un principe de Deng Xiaoping, de non intervention du pays dans les affaires du monde, sauf en cas d’atteinte frontale à un intérêt national ou à la sécurité nationale.

Cette vague de pétitions veut prévenir une exploitation de la situation par l’aile gauche, pour isoler la Chine des Etats-Unis et de l’Europe, dont dépend partiellement la prospérité future de la Chine. Sur le fond, l’aile réformatrice rejoint la ligne officielle contre l’intervention armée au Kosovo, mais elle suggère de faire montre de plus de neutralité, notamment de sympathie aux Kosovars. Ceci, dans le sens des intérêts matériels bien compris du pays.

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