· BAD comme FMI s’accordent à voir la reprise à la porte : la croissance chinoise en 1999, serait de 6,6% d’après celle-ci, de 7% selon celui-là. Pékin annonce 55 MMY de plus pour les projets d’infrastructure (poursuite du programme New Deal) et Kelon (n°1 national du réfrigérateur, Shenzhen) vient de trouver à emprunter 0,8MMY – signe que le crédit relève le rideau. Toujours au chapitre tendances présentes, un regard instructif peut être jeté sur les résultats de compagnies :
[1] Beijing Enterprises (mairie de Pékin) a vu l’an dernier ses profits chuter de 41,5%. Sa brasserie Yanjing a pourtant augmenté ses profits (+ 67% de profits, à 246MUSD), mais ses profits ont chuté dans le tourisme (– 18MUSD) et surtout, son magasin dans la rue (Wang Fu Jing) a lancé un an trop tard ses travaux de rénovations, alors que celle-ci, en perce, devenait impraticable : 63MUSD de perte.
· Shandong Xinhua (médicaments), voit en 1998 ses profits chuter de 32,5MY : perte due à l’érosion des exports, aux coûts du marketing, et à un effort de R&D (+ 58%, à 39,4MY) : investissement sur l’avenir !
Enfin, cette semaine, trois accidents évitables mettent au point notre jumelle sur le coût non-monétaire de la croissance et de la crise :
[1] près de Pékin, le complexe bouddhiste de Jietaisi, protégé par tous les empereurs depuis sa fondation en 916, risque de s’effondrer, fissuré de partout, sous la dynamite de Shougang (aciéries de la capitale), qui extrait autour du site la pierre à chaux nécessaire à sa production. Pékin recherche l’aide de l’étranger, pour sauver son héritage.
[2] à Jiujiang, site des crues de l’été 1998, un pont ferroviaire sur le Yangtzé risque de chuter, suite au dragage de 1000 m3 par la ville d’à côté, qui avait besoin de remblai pour ses digues (aux risques du voisin).
[3] enfin, à Chengdu, un pont de 40 m, construit en 1996 et effondré en juillet 1998, en cours de réfection, a rechuté : 9 morts et 10 blessés. Le Secrétaire du Parti a été « suspendu ».
Sommaire N° 17