Hier (cf n°15), divers chiffres économiques incitaient le Vent de la Chine à envisager la fin de la « croissance subventionnée », et sentir le souffle de la relance. Mais depuis, l’arrivée des mauvais bilans du 1er trimestre, ne laissent au VdlC d’autre choix que de tourner :
[1] la croissance janvier mars était de 8,3%. Celle de janvier- juin, est pronostiquée à 8%, celle du second semestre à 6%.
[2] les prix de détail, en mars, ont chuté de 0,9% sur février, de 3,2% sur 12 mois.
[3] le chinois ne dépense plus. En 2 mois, de janvier-février, son épargne aurait égalé celle de janvier-juin 1998. Les comptes entreprises atteignent fin mars 3200MMY, soit + 17,4% en 1 an, et les dépôts privés, 5800MMY, soit + 18,8%.
[4] les banques, de même, rechignent à prêter: leurs prêts, fin mars, atteignent 8800MMY, soit…+ 0,2% en 1 an!
[5] l’exportation a chuté – ce n’est pas une surprise! – atteignant une valeur négative : – 3,6% sur un an, avec 14,9MMUSD en mars. La presse se console en précisant que la courbe s’adoucit : la chute était de moins 10,8% en janvier, et – 10,2% en février.
[6] par contre, les imports reprennent très vifs : + 22% (14,4MMUSD). Ainsi, ne demeure plus qu’un mince excédent commercial : 0,5 MMUSD, face aux 3,58 engrangés en 1998.
Tout cela inclinant les experts à penser que malgré ses réticences, le pouvoir va en être réduit à user des expédients actuels : la baisse des taux d’intérêt,et l’emprunt pour projets d’infrastructures. Justement, 9 grands chantiers, bloqués pour irrégularités, viennent d’être remis sur leurs rails, et deux banques, Everbright et CDB (China Developpment Bank), s’apprêtent à lancer pour 3,5MMY d’obligations.
La conclusion que tire pour sa part le VdlC de ces avatars successifs, étant que la Chine reste fondamentalement en récession, avec des signes avant-coureurs d’embellie.
Sommaire N° 16