Le grand chambardement de tout ordinateur, attendu le 1er janvier 2000 (résultant d’une faute originelle dans la définition des système d’exploitation), frappera aussi la Bourse chinoise. Les conséquences seront ici plus graves qu’ailleurs, car des « hackers » pourraient alors réaliser des fortunes instantanées, en s’appropriant l’info boursière secrète.
Depuis février, la CSRC impose à toutes les sociétés de courtage un parcours du combattant de tests et d’inspections, pour vérifier qu’elles seront prêtes à temps. Ce qui semble ne pas être le cas : selon un sondage téléphonique, seules 15% des firmes et organes concernés ont résolu le problème.
Sur la liste « 1999 » du Ministre des Industries de l’Information (MII) des cent premiers groupes électroniques chinois, Legend, (Pékin),fabricant d’ordinateurs (2MMUSD de chiffre en1998) vient de détrôner le sichuanais Changhong, producteur de télévision, (n°1 de 1996 à 1998). Changhong a causé sa propre disgrâce, en essayant de tuer la concurrence par un dumping systématique, puis en trustant le marché d’une pièce essentielle, le tube cathodique:il a ainsi forcé son adversaire Kon ka (Shenzhen), 4ème sur la liste, à investir lourdement dans la recherche, et à occuper le créneau du téléviseur haute définition, à écran plat, qu’il vend 7 000Y, là où Changhong, à 3000Y pour un écran de même taille, reste bredouille. Konka fait regrimper cette semaine la bourse de Shenzhen, et attend l’OMC !
L’adjudication systématique des marchés publics, en Chine, n’est pas attendue avant 2003. Mais des expériences ont lieu, ça et là. La mairie de Yantai (Shandong), laboratoire traditionnel pour ce genre de test, a pu acquérir 180 PC à partir de 40 cotations. Les édiles sont restés impressionnés du résultat : 81000USD économisés, à qualité égale. La différence étant le prix des intermédiaires – et du bakchich.
Sommaire N° 15