A la loupe : Le new deal, puis la relance ?

Depuis 1998, la Chine maintient sa croissance par le biais de financements d’infrastructures : les données les plus récentes, donnent à penser que la Chine aborde en ce moment même, un nouveau tournant, en stratégie économique.

[1] l’endettement public s’alourdit. Il n’est – encore- que de 10% du PNB (pourcentage modeste), mais le pouvoir central ne contrôle que 12% de ce PNB, et l’an dernier, 60% de son budget (548,3MMY) provenait de l’emprunt, dont 71% allait au service de la dette : l’Etat aurait du mal à s’endetter davantage, et ne s’engage plus, pour l’heure, qu’à émettre pour 25MMY de bons du Trésor (pour les projets d’équipement), soit 25% de l’effort de l’an passé.

[2] mais cette politique semble avoir atteint son but, la relance : la croissance du PNB, au premier trimestre a été de 8,3% – et 13,6% pour les firmes étrangères. La demande est vive (par exemple + 110% pour les ventes d’ordinateurs). Les banques recherchent, pour prêter, des projets rémunérateurs. De nouvelles baisses de taux d’intérêt sont à l’étude… Le danger n°1, selon la Banque Populaire de Chine, étant la déflation, avec un indice des prix, en baisse constante depuis 18 mois.

En somme : une phase « keynésienne » touche à sa fin. Ce qui, au passage, lui permettra de relancer ses grandes réformes structurelles (administrations, logement, Entreprise d’Etat, voire, sans le dire, du Parti). Le climat est soudainement assez bon pour que des voix chinoises ET étrangères se prennent à espérer d’ici décembre, un dépassement des 7% de hausse de PNB, objectif officiel !

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