Le charbon chinois, industrie vétuste, ne parvient pas à suivre son marché. La moitié des 25800 fermetures de petites mines prévues pour 1999, a pourtant déjà été réalisée, mais cela n’empêche pas la production (en concurrence aveugle) de s’emballer : 148,4Mt en janvier-février (+ 32%), suivie par la courbe des impayés : 4,64MMUSD (+ 9,7%).
Le State Coal Industry Bureau, autorité de tutelle, craint pour son objectif d’auto limitation à 1,1MMt pour 1999.
Les mines croient toujours à un marché illimité (90% du marché intérieur, plus les exports). Mais à présent les villes exigent des charbons moins nocifs, à bas taux de soufre et de cendre, lavés voire cokéfiés, transformés en gaz ou en électricité. Datong, hier fournisseur N°1 de Pékin, y a perdu son marché, au profit notamment du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) du Shaanxi. Afin d’inciter les provinces à moderniser le secteur, Pékin leur a rendu en 1998 les grandes mines. Voici trois tendances actuelles – probables voies d’avenir :
1. Shenhua (Shaanxi/Mongolie Intérieure), huitième gisement mondial (réserves prouvées : 223 MMt), pense extraire, d’ici 5ans, 60Mt par an de houille de qualité supérieure. 30MUSD ont déjà été investis dans la ligne ferroviaire (1027km) jusqu’au port de Huanghua (Hebei). Suivra, in situ, une centrale thermique.
2. Depuis 1998, ne restent plus que 7 exportateurs autorisés vers l’Inde, premier marché extérieur. Ils viennent de conclure une entente de non concurrence. Minmetals inaugure le système, en participant – seul – à un appel d’offres indien pour 200 000 t de coke.
3. Les énergies nouvelles arrivent. Un plan de 25MUSD de 5 ans, est financé à 60% par l’étranger (United Nations Development Program, Australie, Pays-Bas), 40% par Pékin, de projets pilotes en milieu rural, d’énergies éolienne, solaire et par biogaz. L’idée étant d’attirer les investissements vers ces énergies propres – mort de la houille, retour de l’air pur, dans un siècle – peut-être !
Sommaire N° 15