A la loupe : Le Tibet socialiste a 40 ans

Le Tibet vivait mercredi 10 un 40e Anniversaire passionnel, de l’assujettissement du Toit du Monde. C’était aussi la 10ème  lune suivant l’ultime soulèvement – réprimé dans le sang – contre l’occupation. A Lhassa, plusieurs moines ont été arrêtés pour crier des slogans dans la rue, devant leur temple du Jokhang.

La presse « couvre » l’événement d’une avalanche d’articles thuriféraires des bienfaits de la Libération (les 1,2MM de PIB attendus fin 2000, les 81% d’enfants scolarisés), et couvrant d’avanie le Dalai Lama, accusé d’oeuvrer avec les forces anti-chinoises et séparatistes.

A l’occasion de ce 40e anniversaire, le Dalai Lama tire de la situation une évaluation insolite : « à l’intérieur, la vie semble frustrante et désespérée; du dehors, on a des raisons d’espérer ». Ces raisons étant le soutien montant au Tibet (nouvelle cause mondiale) et en Chine même « l’émergence d’un soutien et souci ». De fait, en 1998, des négociations secrètes au plus haut niveau, encouragées par B. Clinton, avaient été très loin (prévoyant une visite du Dalai Lama en Chine, premier pas vers une normalisation), puis désavouées par Pékin après que le chef spirituel les eût publiquement évoquées.

A noter la coïncidence : ce durcissement de Pékin a eu lieu au moment de son recours à la répression contre les dissidents, qui négociaient la reconnaissance de leur « Parti de la démocratie ». Le Dalai Lama, qui connaît la Chine, semble penser que l’intransigeance et la tension, sans rapport direct avec le dossier «Tibet », ne seront pas éternelles.

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