A l’approche des beaux jours, Walls, branche « crème glacée » du géant américain Unilever, livre à ses adversaires une guerre des prix sans merci : – 25 à 30% en moyenne. Mauvais coup pour Nestlé (dans les glaces, comme dans les cafés solubles et les soupes), et surtout pour Yili, qui ne dispose pas des « trésors de guerre » des deux multinationales.
En 1998, Walls partage avec Nestlé 49% du marché des crèmes glacées. Yili perd son avantage n°1. Walls a déjà l’avantage du nombre des présentoirs (consignés au commerçant par le glacier en échange du stockage exclusif de ses produits). Reste à Yili l’avantage de la faveur chinoise aux produits « nationaux », et de parfums locaux, non suivis par les rivaux étrangers
Autre moyen pour relancer l’économie et freiner la fuite des capitaux, Pékin donne aujourd’hui sa bénédiction au mariage entre firmes non-chinoises et du privé. Le secteur privé, qui assure aujourd’hui 25 à 30% du PIB, comporte de plus en plus de groupes au chiffre d’affaires (voire, au bénéfice) dépassant le MUSD par an.
Ce secteur est en quête de partenaires susceptibles de lui fournir capitaux et technologie : telle la « Leshan lucky dove leather co. » (Sichuan), contrôlée à 51% par son ex-administrateur judiciaire, mme Hu Ying. Leshan est précurseur du nouveau système, par un accord de Joint Venture avec l’International Finance Corporation et un autre partenaire étranger.
Sommaire N° 10