A la loupe : L’EURO en Chine: les pertes et les gains

Jusqu’à hier, la Chine de la banque était partagée sur l’Euro, entre une thèse anglo-saxonne doutant de son succès, pour des raisons de coût et de vocation trop politique, et celle de Bruxelles, prévoyant sur le marché mondial des changements immédiats, avec avantages pour toutes les parties. Aujourd’hui, la Chine à fait le choix inévitable – pour l’Euro:

[1] 30 à 40% de ses réserves en devises (144,5 MMUSD en déc.) seront libellées en Euro d’ici quelques années. Taiwan est loin d’être en retard, ayant converti pour (jusqu’à) 20MM USD d’obligations de FF  et DM en Euro.

[2] Les banques offrent tous les services en Euro, depuis lundi 4 janvier 1999.

[3] Les taux de la Banque de Chine (BdC) pour des monnaies « Euro » (DM, FF, FB, florin) ont été unifiés et baissés, en prévision d’une réappréciation de facto :2,1875, sur 3 mois. La livre britannique, hors-Euro, passe à 4,625.

Parmi les étrennes de l’Euro à la Chine, figurent l’accès à un marché compétitif, unifié des capitaux, moins de pertes de change et une meilleure protection contre le risque de change.

Mais la Chine devra renoncer à sa tarification multiple, et devra s’attendre à plus de procédures anti-dumping: du point de vue de ses exports, déjà mis à mal en 1998. Il n’est pas dit qu’elle y gagne au change.

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