La session de l’Assemblée Nationale Populaire (ANP) ouverte jeudi 5 mars à Pékin, dans l’enceinte du Grand Palais du Peuple, marque le véritable début de l’ère de Jiang Zemin, 13 mois après la disparition du Patriarche Deng Xiaoping. C’est maintenant, une fois écartées les deux autres grandes statures du régime (Qiao Shi le libéral Président de l’Assemblée en fin de carrière, Li Peng le technocrate Premier Ministre en fin de mandat), qu’il peut commencer à s’exprimer.
Face à la demande croissante (liée à l’éducation et au bien-être) de la société chinoise, en réforme politique, opération à laquelle le pays n’est pas prêt, Jiang Zemin a fait son choix :
avec l’aide d’un nouveau bras droit, Zhu Rongji, technicien éclairé, il veut faire de son mandat celui du grand nettoyage des Entreprises d’Etat et des Administrations – les « écuries d’Augias » du maoïsme, bastions que personne avant lui n’avait jamais osé toucher.
Plan de travail qui offre la meilleure garantie pour maintenir la croissance (voire aider à restabiliser le reste de l’Asie), mais qui constitue aussi, à tout prendre, le premier pas logique vers toute réforme politique -et qui permet à la Chine de prendre patience.
Dans ce n° spécial, le VdlC analyse les dossiers soumis aux députés: bilan du dernier mandat de Li Peng, budget, plan «de progrès social et de développement économique», projet de refonte administrative. Et en lever de rideau, voici notre vision des deux 1ers ministres, l’ancien et le nouveau!
Sommaire N° 9