Li Peng vit ses ultimes semaines de 1er Ministre, poste qu’il occupait depuis l’automne 1988. Dernière réception d’un hôte (son homologue pakistanais Nawaz Charif), dernière visite officielle (du 13 an 20) au G.D. du Luxembourg, aux Pays-Bas (étape d’un voyage antérieur, à laquelle il avait préféré renoncer par crainte de critiques de la rue) et en Russie.
Mais déjà, les choses changent -avant même la passation de pouvoir à Zhu Rongji: le traditionnel « discours sur l’État de l’Union », qui ouvre chaque session de l’Assemblée Nationale Populaire (ANP), sera tenu non par lui mais par Zhu Rongji, qui y annoncera le programme « new deal » de 750MMUSD (voir p.2), de son cru et qu’il aura charge d’appliquer.
Li assiste aussi au « chambardement » par Zhu de son Conseil d’Etat: jusqu’à 8 ministères spécialisés (électronique, chimie, P&T…), disparaîtraient, convertis en compagnies de holding, 9 autres étant fusionnés en ministères des transports, de l’agriculture et du bien-être social. Les pouvoirs de ces ministères passant à deux superstructures, les Commissions d’Etat au Plan, et de l’Économie et du Commerce. Pendant ce temps, 500 000 ronds de cuir retourneraient en formation ou dans des emplois presque « privés » (quoique bien feutrés) dans les holdings: autres temps, autres moeurs!
Sommaire N° 7