Editorial : France socialiste, envers Pékin : la continuité !

En 1995, la méfiance critique envers la Chine du dernier cabinet mitterandiste, avait été remplacée, élections obligent, par le sinophile gouvernement Juppé.

Aussi Pékin attendait elle avec un intérêt non caché Hubert Védrine, Ministre des Affaires étrangères d’un -encore- nouveau cabinet socialiste: voir si celui ci respecterait les amitiés chinoises du Président Chirac.

Ceux qui l’ont reçu le 23 janvier ont pu se rassurer:

Hubert Védrine et Lionel Jospin n’ont (plus) sur ce thème aucune différence avec le Président français, et veulent appliquer systématiquement le partenariat stratégique co-signé en mai dernier.

En clair: Paris veut du long terme, et une coopé tous azimuts pour contrebalancer la toute puissance yankee. Par rapport à l’équipe précédente, le discours d’Hubert Védrine est plus nettement européen:

Deux ensembles, au 21. siècle, sauraient faire face aux USA: la Chine, préservée de la tourmente présente par sa masse et son potentiel de croissance, et l’Union Européenne. qui va s’imposer de plus en plus, grâce à son patient travail d’intégration, notamment deux outils gagnants: l’EURO (événement N°1 de l’époque), et sa politique étrangère commune encore dans les langes.

Cette première prise de contact, enfin, apporte 3 nouvelles:

-un 3ème consulat de France se prépare à Wuhan (Hubei, province de l’intérieur, fief de Citroën);

– 200000USD viennent d’être remis, par PNUD interposé, aux victimes du tremblement de terre du Hebei; – et Paris ne devrait rien faire en mars, à Genève, pour appuyer une résolution européenne critiquant la Chine sur ses Droits de l’Homme: c’est le «dialogue constructif», et la continuité.

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