A la loupe : Production céréalière en Chine: un succès brillant

Peu d’experts, en 1992, l’auraient parié, la Chine est en train de gagner son pari de l’autosuffisance céréalière, pour passer, en 2000, le cap de 500Mt/an de récolte. Ainsi le Nord-Est (1,24Mkm², 116Mhts), moyennant 1,2MMUSD d’investissement, espère passer en 7 ans de 81 à 99Mt, dont 45 disponibles.

Bilan dû à l’usage de l’engrais, y-compris par recyclage des déchets, (aujourd’hui 30% des récoltes, 40% d’ici 2000) et la récupération de nombreux terroirs, longtemps bloqués dans des projets avortés de zones industrielles: le terroir emblavé augmente, comme le révèle en avant-première le recensement en cours. Pour poursuivre son expansion, le grain chinois investit dans les silos: 388 d’entre eux, pour 1,8MMUSD, permettront d’ici l’été de stocker 25Mt (pour l’instant, l’ Etat ne stocke que 0,02% de sa récolte, le reste allant au stockage privé). Ces dernières semaines, le 1er  Ministre est monté vigoureusement au créneau pour défendre le commerce d’État, en faisant fermer trois marchés privés à Pékin (800t de grains confisqués), et taxer 7 traders du Shaanxi (450t confisquées): simple avertissement au commerce privé, de ne pas traiter à des prix inférieurs à ceux (subventionnés!) de l’Etat. Manoeuvre qui permet sans doute de gagner du temps, mais non de s’attaquer à la racine du mal. Le manque d’instruments de contrôles sur les offices du grain pour combattre corruption et détournement, à leur profit ou à celui des pouvoirs locaux.

 

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