Cette semaine, apparaissent les premiers fruits de la vieille promesse de remplacer l’intervention centrale par des "leviers macroéconomiques":
4 outils de supervision financière, lacunaires, mais signes de volonté de réforme et de transparence:
1. la Banque centrale, (la BPdC) ferme ses filiales provinciales, percluses de mauvaises dettes et jusqu’alors trop souvent caisses noires des barons locaux : 9 structures régionales superviseront des groupes de provinces. Mais le flou actuel sur le mandat et les modes de fonctionnement, ne permet pas de supposer que cette réforme suffira, à elle seule, à éliminer les « mauvaises habitudes ».
2. la toute jeune Commission de régulation des assurances émettra les nouvelles licences, et gérera l’activité des 24 compagnies déjà en place.
Cet organe unique, spécialisé, représente un progrès, mais il manque d’expérience, et peut être de temps (taux de croissance du secteur = 30%/an).
3. Pékin vient d’ordonner à toutes entreprises d’Etat (EE), de faire valider leurs comptes annuels par des contrôleurs certifiés.
Mais pourquoi avoir exempté les compagnies militaires (qui, en décembre, redeviennent civiles), les laogaisuo (camps de travail) et les banques sectorielles d’État?
4. la réforme la plus bouleversante, est pour dans 5 ans, réclamée par le Parlement (ANP): celle des marchés publics, afin d’ouvrir les commandes de l’Etat, comme le réclame l’OMC, tout en réduisant la corruption.
En 1997, sur 923MMY d’achats publics, 5% (évaluation officielle) ont abouti dans les poches des intermédiaires. A l’inverse, les essais d’adjudication, selon les normes internationales, permettaient des économies de 10 à 50%
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