Etrange procès en cours à Chongqing, même si son issue ne fait aucun doute: Tian Tejie, policier a abattu le 22 sept. à son domicile le gouverneur du canton de Wushan. Mais pourquoi?
Au début du procès, tout en revendiquant l’entière responsabilité de son acte, il est incapable de le dire. Il finit par avouer, vis-à-vis de son patron, une haine incommensurable, elle même surgie de trois rêves ayant pour thème, le boss: «après cela, dit-il, chaque fois que je l’ai vu à la TV, il a semblé cristalliser tous les ennemis que j’ai eus dans ma vie »… dur à porter!
Internet devient en Chine un instrument imprévu du législateur chinois, comme de l’homme du marketing yankee: un laboratoire, et miroir de l’intimité, du fait de l’anonymat garanti du surf virtuel, et de la très pesante absence d’espace où se confier dans la vie matérielle. 7852 maris et femmes ont donné, par console interposée, accès à leur alcôve.
A la question «qu’est-ce qui, dans la vie de couple, vous semble comble de l’odieux », la réponse a été, pour 25,9%, l’entretien par le mari d’une (er taitai, «femme n°2»), pour 23,6%, l’obligation de faire l’amour avec son conjoint, et pour 20,4 %, le fait pour le mari, de rechercher satisfaction dans des services pornographiques.
Par contre, sexe non marié, divorce et concubinage passent beaucoup mieux que quelques années plus tôt. Mais vu ces réponses, prises comme un tout, on peut ce demander, du point de vue de l’union des corps, ce qui peut encore inciter la jeunesse chinoise à convoler.
Sommaire N° 35