Arrivée (29 octobre) de Jacques Santer, Président de la Commission Européenne, et (31) de Jean-Luc Dehaene, le 1er Ministre belge. Après le passage en 2 mois, de cinq chefs de Gouvernement de l’Union Européenne, le moment est bon pour faire le point.
En un mot : de part et d’autre, la volonté de rapprochement reste claire. Mais les résultats pratiques sont minces.
En contrats d’équipement (nerf des échanges avec la Chine), ni le Français Lionel Jospin, ni le Britannique Tony Blair n’ont fait merveille (0,4 et 0,8 MM USD, mais les chiffres sont optimistes).
Coincée entre tous ses problèmes,dont le dernier est le typhon autour de son secteur bancaire, la Chine maintient sa croissance par un programme de routes et lignes chemin de fer. Pas le moment de s’embarquer dans des constructions de centrales nucléaires ou de TGV!
En attendant mieux, Chinois et Européens meublent leurs entretiens, par des coopérations non financières (protocoles et comités techniques, ou ce «partenariat stratégique»signé par Tony Blair, après Boris Eltsine, Helmut Kohl, Jacques Chirac et Bill Clinton).
Comparativement, les sujets abordés par les Eurocrates apparaissent plus lourds : l’entrée de la Chine à l’OMC (bloquée depuis l’été, mais relancée par l’appel du Secrétaire d’Etat M. Kantor, de conclure d’ici mars 1999, par Zhu Rongji à Washington), et le renforcement, voulu par Pékin, de l’EURO dans ses réserves en devises (140MMUSD, dont 5% en Euro). Côté gadget, la Commission a sorti de sa musette, 2000 bourses chinoises pour les universités de l’Union Européenne.
Dans ce contexte, la mission Dehaene ne se profile pas différemment des précédentes: comme avec les autres européens, les relations belgo-chinoises sont sans nuages (Pékin apprécie spécialement le siège de l’UE à Bruxelles, et le port d’Anvers, tête de pont de la Cosco). Mais, à défaut de signature de coopérations industrielles, J.L.Dehaene, à travers son périple, fera beaucoup de tourisme
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