• Michel Camdessus, directeur général du FMI (le fonds monétaire international) et Lawrence Summers, vice-secrétaire d’Etat US aux finances, étaient venus à Pékin, semaine dernière, prendre le pouls chinois.  Chine, USA et FMI se soucient de voir la Chine maintenir, en 1998, sa capacité d’export – et de jouer un rôle, nouveau, de stabilisateur économique de l’Asie.

• Installation d’une base militaire US à Singapour, pour 35MUSD.

Après le démantèlement partiel ou total de ses bases aux Philippines et Okinawa (Japon), cette nouvelle base répond à une demande de maintien de la stabilité en Asie, et à la volonté politique américaine.

• Volée de bois vert de Zhu Rongji, futur 1er Ministre, à Canton début de l’année :

critique de banques laxiste et désordonnées, travaillant aux «guanxi» (relations) plus qu’à la loi du marché. Critique des impôts (de ceux destinés à Pékin), de l’ordre et de la loi, de la Bourse de Shenzhen (dont l’ancien Secrétaire du Parti vient d’être “promu” au Xinjiang), des douanes… «Coup de chance», à peine Zhu reparti pour Pékin, et les douanes de Nanhai (Canton) faisaient en 48heures deux prises miraculeuses de plus de 400 000USD chacune.

• Un ancien haut cadre de Fuzhou, Fang Jue (44 ans), vient de coéditer un audacieux essai de réforme politique, proposant entre autres: des élections à tous les niveaux, la liberté de Presse et de Religion, le renversement du verdict négatif sur le printemps 1989, et des négociations avec le Dalai Lama.

Les quelques dizaines de co-auteurs n’ont pas osé signer. Au même moment, à Pékin, le vice-président de la CASS, l’académie des sciences sociales, sommait ses chercheurs de s’employer à «bien comprendre les caractéristiques des temps contemporains»(sic), d’«adhérer à la théorie de Deng Xiaoping, au Marxisme-Léninisme et à la pensée de Mao».

En particulier, de s’occuper de leurs affaires: la «redéfinition de la propriété publique, et la restructuration des entreprises d’Etat et des banques». Ce «recentrage» étant un indice de l’impact de thèses comme celle de m. Fang Jue, sur les administrations les plus progressistes du pays.

• Nouveau plongeon pour les nageuses chinoises, après le scandale de la semaine dernière aux Championnats du monde à Perth, Australie (cf VdlC n°2).

Quatre nouvelles athlètes sont testées positives – ayant absorbé des substances interdites. La FINA, l’autorité sportive, explique ne pouvoir expulser que les 4 athlètes (plus une autre, et l’entraîneur quelques jours plus tôt), et non toute l’équipe. Le Président du Comité Olympique, A. Samaranch, hier grand défenseur de Pékin pour les JO de ‘2000, commente: «si la Chine postulait aujourd’hui pour ‘2008, le Comité serait défavorable».