[1] Thèse optimiste: La production industrielle remonte:+7,9%en août, après les +7,6% de juillet. Hausse visible dans l’industrie lourde (7,9 %), et légère (7,8%), exprimant une reprise de la demande. Les intentions d’investissements étrangers ont augmenté de 7% depuis janvier (malgré la chute des asiatiques, compensée par un retour en force euro-américain). Pékin renforce son plan d’investissement (de 750MMUSD sur 3 ans promis en février, à 1200 aujourd’hui), en infrastructures. Enfin, malgré les crues, l‘amaigrissement des administrations, cher à Zhu Rongji, a été réalisé: les 30 ministères et offices étatiques ont coupé leur personnel de 50%, et jusqu’à 80% pour les min. techniques (métal, etc.), laissant un personnel jeune et surdiplômé (ex. : minimum finances, 44ans en moyenne).
[2] Thèse pessimiste: le très officiel Centre d’Information d’Etat craint que ces investissements publics massifs n’induisent pas la croissance, car ils laisseront «hors du coup» la majorité des firmes – plus encore l’homme de la rue. Sa suggestion alternative: davantage de fonds pour revivifier industries et exports (janvier – août = +5,5%), plus de crédits consommateurs, en automobile et logement privé (ce que le pouvoir n’apparaît pas prêt à faire).
Hors des sphères officielles, plus personne ne croit à une croissance, pour 1998, de 8%. Les estimations de neuf instituts étrangers donnent une moyenne de 7,2%. Autres indice négatif: les petits porteurs reportent leur épargne de la Bourse vers la Banque, par méfiance en l’avenir (à Shanghai, 130Y de titres boursiers/famille, soit-55%, et 340Y de plans assurance épargne, soit +26%).
En un mot, entre ces deux thèses qui s’affrontent, c’est clairement la 1ère qui prévaut: face à une Asie ayant perdu d’une traite ses Corporations et sa capacité d’emprunt, la Chine choisit l’option claire et prudente, saisir l’occì¥ÁY ¿
Sommaire N° 29