Temps fort : Un chancre social : le harcèlement sexuel

Janvier-Juillet: que de changements et d’événements -pas tous prévus au programme:

1. L’intronisation de Zhu Rongji, 1erMinistre (6 mois après celle de Jiang Zemin, Président);

2. L’effondrement de la Bourse, des monnaies, voire de régimes du Sud Est asiatique;

3. La visite de Bill Clinton (occasion de curieuses «semailles» d’une réforme politique, par hôte interposé);

4. Enfin, une crue du réseau fluvial-lacustre, comme on n’en avait pas vu en ce pays depuis 42 ans, laissant un sillage de ruines et de morts.

La crise asiatique n’a pas laissé la Chine indemne, loin de là.

Plusieurs chiffres révèlent l’ampleur de la récession – telle l’érosion des prix de détail, moins 3% sur 6 mois.

Aujourd’hui, la Chine a tardivement investi dans sa relance, puisant dans ses caisses (hausse programmée de 15% des investissements publics en grands travaux), et encourageant l’accès au logis privé, pour atteindre 8% de hausse du PNB (fin juin, on en est à 7,3%).

Les incidences politiques de ces choix, sont claires.

On ne crée pas impunément une classe de 50M de propriétaires – petits-bourgeois, tout en maintenant un style de pouvoir socialiste conçu pour des paysans aux pieds nus – la demande en réforme politique ira s’accélérant.

Dernier constat : en Chine de 1998, l’heure, (la rue) n’est plus à la dissidence, phénomène d’intellectuels, classe affaiblie. Si l’instabilité devait s’installer, elle le ferait sur fond de crise, et de l’explosion des 20M de chômeurs urbains que le pays comptera l’an prochain. D’où l’importance, pour Zhu Rongji, de réussir son second semestre à la barre.

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