Un récent article dans un organe interne (, neican) s’indigne de la cohorte toujours plus dense de hauts cadres, aveugles aux notes du Parti (comminatoires, aux titres imprimés en rouge). Le fait est là: en dix ans, on a jamais vu, dans le corps de l’Etat, tant d’indiscipli-ne, et dans tous ces métiers, des campagnes de rectification ont lieu, d’une force (au moins rhétorique) inégalée, contre:
[1] Les juges: le procureur général, Han Zhubin veut traquer les brebis galeuses, juges et procureurs corrompus qui torturent, condamnent (à mort) les innocents pour couvrir les coupables. La presse fourmille ces jours-ci de cas d’abus flagrants.
[2] La police: le ministre de la Sécu. Publique, Jia Chunwang ordonne à ses hommes d’être probes (sic), leur interdit de prélever cadeaux ou taxes, de molester les gens, d’entretenir toutes activités parallèles que la morale réprouve. Une police des polices est en place, tenant à l’oeil (entre autres), commissariats de base et centres de détention.
[3] Les banques: Dai Xianglong, Gouverneur de la Banque Populaire de Chine (BPdC), dénonce les fraudes hors contrôle des banques commerciales d’Etat, allant du dépassement illégal du plafond des taux d’intérêt, au détournement des avoirs des clients.
26 patrons bancaires (Banque de Chine – BdC, CBC, ABC) du Hubei viennent d’être révoqués, rétrogradés ou inculpés, d’autres dans l’Anhui, (CIB) et le Yunnan (BPdC, ICBC). Dai Xianglong frappe aussi fort qu’il peut, pour prévenir l’éclatement d’une crise « à l’asiatique ».
Sommaire N° 20