A la loupe : Loral, nouveau cauchemar sino-yankee

« Chaque fois que s’améliorent les relations sino-US, il se trouve une poignée de gens en Amérique pour tenter de faire obstruction »: commentaire officiel chinois du désastreux rebond du bras de fer Congrès/Maison Blanche.

Cette fois, un Taiwanais affirme avoir remis en 1996 au Parti Démocrate de Bill Clinton, pour sa campagne présidentielle, 100 000 USD donnés par un fils de Liu Huaqing, patron de l’Armée Populaire de Libération. Le don aurait été effectué, selon la confession, 3 mois après un feu vert de Washington, aux livraisons en Chine de satellites par Loral et Hughes, les 2 géants spatiaux américains.

Ceci renforce les soupçons déjà connus du Congrès, d’une assistance par Loral au programme spatial militaire chinois, pour ses intérêts commerciaux, mais au risque de la sécurité yankee. Le Congrès a donc voté d’interdire à B. Clinton tout autre accord dans ce secteur, et à Loral de poursuivre sa coopération chinoise. Vote à confirmer par le Sénat en juin. Mais Clinton est sur la défensive, le Congrès se montrant pratiquement unanime contre la philosophie consistant à (selon le Congrès) « échanger des contrats contre la sécurité nationale ».

La visite de B. Clinton, en juin, à Pékin, enfin, sera écourtée à 8 jours, afin de ne pas faire montre de liens trop étroits.

Clinton, pour sa part, serait prêt à aire, à Pékin, une forte concession sur l’OMC, sur la durée de la période de grâce concédée au pays pour s’adapter aux règles du club mondial du commerce.

 

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