La pompe de l’impôt chinois se fatigue: de janvier à avril 1998, l’État a récolté 242 MMY de taxes industrielles et commerciales, 9,1% de plus qu’en 1997, mais seulement 30% de l’objectif annuel, qui à ce rythme, ne sera pas atteint. Le pire résultat, en recette fiscale est celui d’avril: 69,4 MMY, soit +7%. Le résultat eût été bien pire (+0,2%) sans le coup de pouce sur la vignette boursière et sur la taxe d’affaires des banques et assurances. Durant les 4 mois, les impayés fiscaux ont augmenté de 25% (43,6MMY).
La même baisse de rendement se constate au niveau de l’investissement étranger: en avril, le nombre de projets approuvés et des investissement réalisés (3,12MMUSD) ont chuté (8,5% et 19,4%). A l’inverse, le volume des contrats a monté de 16,35%, notamment du fait de l’Europe (qui augmente aussi de 75% ses paiements effectifs). Enfin, après la relance des prêts commerciaux depuis mars (cf vdlc 18), on constate un coup de fouet aux investissement publics d’infrastructures: +10,3% de janvier à mars, +15% en avril (35MMUSD). En clair: l’Etat « souffre » au niveau des recettes fiscales, et investit dans la relance. Sa chance: l’Europe prend la relève de l’Asie dans l’apport de contrats frais.
Pour combattre le piratage intellectuel, le ministre de la culture avait décidé dès 1996 d’ouvrir 4 marchés nationaux audio vidéo, à Pékin, Shanghai, Canton et Wuhan. Canton est déjà fermé. Il ne livrait que du piraté. Wuhan ne va pas mieux. Celui de Pékin (Xuanwu), vient d’ouvrir, 7500m². Son directeur Li Tingzhi, croit pouvoir « apprendre de l’expérience » des 2 autres, et « gagner la bataille du piratage »: tous les détaillants devront s’approvisionner chez lui, et ses inspecteurs y veilleront. À moins que ne prévale encore l’adage: « shang you zhengce, xia you duice » (en haut, les ordres, en bas, le désordre).
Nouveau vin pour vieille bouteille: le Yun 7-200A, court-courrier produit par AVIC- Xi’an, (1er vol en 1993), vient d’être certifié
par la Chinese Aviation Administratif Corporation (CAAC). Cockpit redessiné (2 pilotes au lieu de 5), cabine allongée d’1m. pour parvenir à 60 passagers, avionique « la plus avancée du monde » (selon AVIC, qui estime la demande en Chine à 400 d’ici 20 ans). Concurrents n°1 : l’ATR 72, et le SAAB 2000, dits «d’un fonctionnement plus cher». Seul handicap selon un directeur à la CAAC : le leasing nécessaire pour la vente à l’étranger, technique sur laquelle la Chine reste aujourd’hui très en retrait.
Sommaire N° 19