Editorial : Chômage – la guerre ‘tous azimuts’

Le VDLC avait déjà évoqué la boutade des trois descentes proposées au peuple depuis 1949: celle de Mao, à la campagne (vers les masses paysannes), celle de Deng, à la mer (vers l’entreprise privée), celle de l’actuel Président, au chômage.

Le mot illustre le problème n°1 actuel, les 13 M de nouveaux chômeurs (18 M en 1999), la crise des hordes laissées pour compte (voir plus bas, colonne gauche). Le pouvoir vient d’annoncer, lors d’une Conférence nationale sur le chômage, deux mesures sans précédent.

[1] A travers le pays, 4000 centres de réemploi se mettent en place, qui paieront pour 3 ans (jusqu’en 2003, date limite, après, aux caisses de Sécurité Sociale de prendre le relais) 3000Y par an par chômeur (indemnité + couverture médicale). Tout ce que le pays compte de professeurs disponibles est appelé à participer à une « grande muraille scolaire », pour former en 3 ans 10 M de chômeurs entre 2 âges, ensuite prioritaires dans le réemploi.

Selon Yukong Huang, chef de la Banque Mondiale à Pékin, « la Chine fait en Asie le plus gros effort, en création d’emplois ».

[2] L’arrivée des jeunes sur le marché du travail, aurait risqué de faire capoter ce plan de salut public: de 1996 à 2000, 72M de jeunes sont attendus, dont 18M de la ville! Pour eux, mauvaise surprise: pour travailler, demain, il faudra un certificat, qui ne s’obtiendra qu’après 3 ans aux études. 70 000 écoles formeront chaque année 5 M d’entre eux. Ce concept, s’il fonctionne, réglera au passage un autre goulet d’étranglement de l’économie chinoise, celui en cadres formés.

C’est ainsi qu’aux 3 « descentes » historiques, le peuple va rajouter une 4ième, celle de Zhu Rongji, qui demande au peuple de  (xia xue, descendre à l’école) !

 

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