La moisson de données de l’Office statistique se résume en un mot: la crise s’épaissit. En avril, les prix au détail ont baissé de 0,8% (sur mars), et de jan à avril, de 1,7%. Au premier trimestre, le produit des taxes (industrielles et commerciales) a monté de 10% (20,7MM USD), mais baisse de 7,5% sur ’97. Les investissements étrangers nouveaux (contractés), quoique écornés, se maintiennent: 13,55 MM USD (jan avril), et la part hongkongaise, hier de 55 à 60%, baisse à 30%.
Les exportations sont le domaine qui se tient le mieux: +11,6% de janvier à avril (soit 56 MMUSD), et +7,9% en avril (contre 25% sur 1997). Les étrangers portent le poids de cette performance: +15,4% (soit 24MM), contre +7,7% aux Entreprises d’Etat (30,5MM). Usines privées et rurales font le mieux : +35% (1,9MM). D’ici fin 1997, la Chine s’attend à un excédent commercial de 30MMUSD, moins que les 41MM de 1997, mais qui reste plus qu’honorable.
La production industrielle révèle la même décélération: de +8,2% de jan. à mars, à +7,9% de jan. à avril. Le profit industriel enraie en partie son hémorragie: sa chute de -83% (sur un an plus tôt) pour janvier/février, est stabilisée à -58% pour janvier – mars.
Sur le diagnostic de ces performances nationales assez moyennes (mais qui restent, meilleures qu’ailleurs en Asie ou au monde), deux analyses non exclusives s’affrontent:
[1] La demande poursuivrait sa spirale descendante, avec des M d’employés chaque mois mis à pied;
[2] Et les incitations de l’Etat n’auraient pas (encore) fonctionné. Parmi celles ci, les prêts bancaires : de 300MUSD en janvier février, ils sont passés à 18,2MM en mars – avril, dont (ordre de la Banque Populaire de Chine (BPdC), 15% au moins aux acquéreurs de logement). C’est ce qu’on appelle, rouvrir le robinet!
Sommaire N° 18