Editorial : Héritage, transition…

Lech Walesa, fondateur du 1er  syndicat libre polonais, tombeur historique du communisme en son pays, jette un pavé dans la mare des relations entre les deux pays en déclarant la fin du communisme « inéluctable, y-compris en Chine ».

Il y a deux ans jour pour jour, Libération (chinois) publiait ces perles de culture: le marxisme est à jamais notre étendard de victoire (…) notre foi dans le marxisme n’a rien d’une superstition ou d’une inféodation aveugle… C’est une vérité scientifique (..); C’est en distinguant rigoureusement le marxisme de l’anti-marxisme que l’on réalise, applique et soutient la théorie de Deng Xiaoping sur la construction du socialisme aux couleurs de la Chine ».

Le rapprochement avec l’actuel climat, d’une tolérance jusqu’ alors inégalée, montre le chemin parcouru depuis, sur la route décrite par M. Walesa : pas de gauchistes à l’horizon présent.

En tout cas, sur l’orientation actuelle du pays, aucun doute, qu’on assiste à un démantèlement conscient, systématique de tous les outils de pouvoir traditionnels du stalinisme, ceux qui, par dysfonction, ont entraîné la perte de l’URSS, entre autres. Le régime fait comme s’il avait compris et accepté sans toutefois encore le dire que son maintien au pouvoir était possible, moyennant plus de pragmatisme, d’écoute des attentes du petit peuple, et la disparition de l’idéologie révolue.

Et vu la douceur des temps présents, la prudence dans la gestion des conflits sociaux et l’obsession de cohésion au sein de l’appareil, la disparition de l’idéologie pourrait se faire sans heurts ni violence, sans même que l’on s’en aperçoive.

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